En lisant un certain nombre d'ouvrages de Marie Darrieussecq on constate qu'elle utilise abondamment les caractères italiques. Ces caractères destinés à attirer l'attention du lecteur sur un mot, une expression, une phrase, voire un énoncé ou un texte, signalent de façon matérielle, sémiotique, le signe verbal, et c'est pourquoi ils sont notoirement utilisés pour des emplois autonymiques dans lesquels, peu ou prou, le signe est à soi-même son propre référent. Avec les italiques, le signe se désigne non plus ou non seulement comme représentation du monde, mais aussi comme monde en lui-même. C'est pourquoi cette propension à l'usage de l'italique m'a paru être une des formes de manifestation de cette écriture des marges, de cet « entre deux m...